Le Midi-Libre et la Montagne ont fait des énergies renouvelables leurs poissons d'avril. Il se pourrait que le télégramme de Brest suive la même idée. Dans une crise nucléaire et pétrolière sans précédent, les énergies renouvelables reviennent au coeur du débat. Alors les idées qui auraient paru absurdes il y a encore une quinzaine d'années deviennent des réalités. Dans ce contexte, il est facile de jouer avec la crédulité des gens lors du sacro-saint poisson d'avril.
Le Midi-Libre, dans son édition lozérienne parle d'une éolienne installé sur un toit dans un petit village entre Marvejols et Mende. La Montagne est beaucoup plus descriptive avec un projet de récupération de la bouse de vache pour faire la plus grosse centrale au biogaz d'Europe qui serait baptisée Djamel Debouze (un jeu de mots qu'il n'a sans doute jamais eu à entendre). Le télégramme de Brest est plus ambigu, il est difficile de savoir si le projet de chauffage de l'élysée aux eaux usées ou la production de biocarburants à partir d'algues sont des poissons d'avril mais nous auront sans doute une réponse dans les jours qui viennent.
Récemment le métro de Madrid s'est doté d'un système de régulation de la température fonctionnant à l'aide de la géothermie. Ce n'est pas le seul exemple en la matière puisque celui de Vienne avait été un précurseur. Des projets plus irréalistes sont également abordés. Ségolène Royal avait fait rire le net et les politiques francophones en évoquant des éoliennes souterraines. Si le terme peut porter à sourire, il faut savoir que les tunnels et particulièrement ceux du métro sont emplis de courants d'air. C'est pourquoi des scientifiques et des architectes (avant Mme Royal) se sont penchés sur le sujet. L'idée est d'autant plus viable aujourd'hui dans le métro grâce aux turbo éoliennes qui permettent de produire de l'électricité quelque soit la vitesse du vent (ou dans ce cas du courant d'air).
Les bus ne peuvent pas être en retard sur les énergies non-polluantes et/ou renouvelables car ils sont considérés comme l'alternative écologique à la voiture et présents dans la plupart des villes. Adelaïde (Australie) a été la première ville à se doter d'un système de bus totalement électrique et fonctionnant à l'énergie solaire. Tindo est un bus qui se recharge à la gare centrale grâce à des panneaux photovoltaïques. De plus en plus de bus de ville et d'autobus sont dotés de panneaux solaires pour limiter la consommation de combustible nécessaire à la climatisation (principalement à l'arrêt). Cependant, la mise en place d'un tel système requiert un minimum d'ensoleillement garanti.
Dans le cas de trolleybus et de tramways, les solutions en énergies renouvelables doivent être trouvées à la source de production puisque les toits ne peuvent que rarement accueillir des panneaux solaires. Par contre, les pôles de production d'énergie peuvent mettre en place les solutions traditionnelles pour alimenter le réseau électrique. Ceci est également vrai pour les rames de métro.
La connexion au réseau existant de tous les abribus pour pouvoir les maintenir éclairés la nuit est un problème de taille. Les compagnies préfèrent souvent laisser les abribus dans le noir ou à la discrétion de l'éclairage urbain. Cependant, depuis quelques années, le problème peut-être dépassé grâce à la mise en place d'abribus couverts de panneaux photovoltaïques et qui sont couplés à des diodes à faible consommation qui permettent de maintenir l'éclairage pendant 10 nuits une fois la batterie chargée. Le système a été largement développé à Londres qui n'est pas forcément réputée pour ses heures d'ensoleillement.